Petite, déjà…
Je ne me souviens pas d’un déclic particulier me destinant à la peinture. Ma seule assurance demeure dans le souvenir, aussi loin que je puisse remonter, de ce plaisir indescriptible lié à l’enfance, ce bien-être enveloppant lorsque je coloriais ou prenais du temps, beaucoup de temps, à dessiner.
Combien d’après-midi, ai-je passé à reproduire et colorer les illustrations du dictionnaire Larousse avec ma précieuse boîte de “vraies aquarelles” offerte par mon père. Papillons, scarabés, petits animaux, tout y passait…
Un rêve peut en cacher un autre
Mon rêve à 17 ans c’est de devenir Compagnon du Devoir dans le vitrail…
Ma grande déception : Les filles n’ont pas de place chez les Compagnons.
Je découvre un documentaire sur l’École et là, je sais que cette école est pour moi.
Je passe le concours et en septembre 1991, j’intègre la 105eme promotion dans la filière Arts Appliqués où je choisirai la branche « Expression Visuelle Option Espace de Communication ».
Le proviseur est alors Claude Dubois. L’empreinte de cette formidable école est indélébile : Dépassement de soi; vingt fois recommencer si ce n’est pas impeccable; curiosité; passion et surtout « Rester Simple » tels sont désormais les fondations pour me bâtir une vie. J’adore. Je trouve mes professeurs formidables, tout ce qu’on m’enseigne est riche, me donne envie d’aller plus loin.
Le plaisir d’apprendre
Toujours attirée par le vitrail, je tente le concours en Architecture en transparence à Olivier de Serres et la prépa cachan à Duperré. Prise aux deux concours, finalement, j’opte sur les conseils de mon ancien professeur Principal pour Duperré.
J’y ferai un an sans y trouver de place véritable mais en renforçant mon amour des motifs, du tissus et des matières en y découvrant des artistes femmes comme Eliane Larus et ses oeuvres découpées, le travail textile de Milica Zoric’, de Janet Bolton, et tellement d’autres… Mais surtout je me dis, “il y a des femmes artistes dans de nombreuses disciplines” et ça me conforte dans une sorte d’assurance tranquille.
En 2003, je rencontre Erwann Kraffe de Laubarède qui deviendra rapidement mon époux, mon précieux et je viens m’installer près de lui en Bretagne où nous mettons tout notre coeur à composer notre nouvelle vie et familiale et professionnelle.
Je reprends tout de suite les pinceaux et nous mettons en place mon premier atelier dans notre maison à Brec’h.
Je deviens exclusivement artiste peintre fin 2003.
Après une préparation sans relâche, en 2007, nous installons “notre atelier” avec pignon sur rue, au coeur de la ville d’Auray 39, rue du château qui deviendra l’Atelier KLE.